Sortie de l'euro : le débat politicien par excellence

À titre personnel, je pense que le débat sur toutes les évolutions européennes doit prendre en compte un point essentiel : les institutions et les traités européens ne sont pas neutres politiquement.

Les communautés européennes se sont bâties à l'origine sur un modèle souverainiste d'Europe des Nations partageant un marché commun (merci au "grand Charles" pour ça). De fait, toutes une grande partie des questions économiques et sociales ont été récupérées par l'Europe qui les contrôle et y imposent des règles doctrinaires. L'Europe ne milite pas pour l'harmonisation des salaires, pour le respect de la dignité sociale, pour la réduction du chômage mais pour la compétitivité au prix (faible inflation, faibles déficits, monnaie forte). De fait il faut avoir conscience que de par ses principes (tant politiques qu'économiques) l'Union Européenne est profondément libérale et contribue au jeu contre ses partenaires (domaine dans lequel l'Allemagne excelle).

Au-delà même de la question de la sortie de l'Euro, le problème est de se demander s'il est légitime que la BCE ait prit la souveraineté monétaire des États ou bien qu'elle soit indépendante et politisée.
Voilà pourquoi, comme Cyril, je n'ai aucun scrupule à ouvrir la boîte de Pandore. Et ce d'autant plus facilement que je crois profondément que les traités doivent être négociés pour offrir une véritable marge de manœuvre aux politiques en France.

Là on touche pour moi quelque chose de beaucoup plus intéressant que ce que j'ai appelé le faux débat, l'orientation à modifier pour réussir l'Europe.