Angleterre : Un élu en prison pour 27000€ de fraude

Bonjour à tous,

C'est le monde qui nous apprend qu'un élu anglais vient d'écoper de peine de prison pour avoir fait de fausses notes de frais pour 27000€ (22000 livres). Il semblerait que les malversations politiques soit dans le viseur de l'Angleterre.

Un ancien député travailliste a été condamné, vendredi 7 janvier, à Londres à un an et demi de prison pour falsification comptable. Il devient ainsi le premier élu incarcéré après un retentissant scandale des notes de frais qui avait éclaboussé les élus britanniques en 2009.

Le Monde

http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/01/07/notes-de-frais-prison-ferme-pour-un-ancien-depute-travailliste-au-royaume-uni_1462599_3214.html

Je ne sais pas ce qui a poussé autant de parlementaires (390 sur 646 c'est énorme !) à tricher sur leurs notes de frais ! Pas assez payés ? Mais ce n'est pas une raison et ce coup de balai est en soi un sacré symbole de la volonté de moraliser la vie politique outre-Manche !

Serait-il imaginable de voir de tels procès en France ? Je m'interroge ... mais j'ai le sentiment qu'il pourrait aussi y avoir une sacrée hémorragie parmi les politiques si ça se faisait !

J'ai bien peur qu'en France, la situation politique, médiatique et sociale ne fasse qu'on accepte bien plus facilement les dérives, même lorsqu'elle se trouvent aux points faibles d'une démocratie.

Rappelons pour ne parler que de 3 affaires récentes :
- L'affaire Bettancourt : Avec un magnifique "happy end" pour enterrer l'histoire, j'ai bien l'impression que cette histoire à fait suer toute une partie notre classe politique. Les soupçons de liens peu "catholiques" entre pouvoir politique et pouvoir économique restera presque sans suite.
- L'affaire Karashi : Là encore, quelques sueurs et un pouvoir exécutif impliqué dans le débat qui à préféré ignorer le sujet et faire une pirouette pour qu'enfin on en parle plus.
- Le procès Chirac : La classe politique en fonction à su appeler les français à la raison pour faire passer le fait que Delanoé sorte du procès avec la ville de Paris contre de l'argent, versé en partie par l'UMP, en partie par l'intéressé (donc un grand parti démocratique qui trouve son compte quelque part en permettant à un ancien président un allégement de la procédure et des risques)

Pour ce qui est des affaires avec suite, il suffit de chercher, tous les ans, elles font régulièrement la une de nos journaux.

Ca laisse globalement rêveur sur l'éthique générale de nos classes politiques.

Alors que la politique demande une tolérance 0 contre des délinquants (je ne parle pas des criminels) qui sont issus de contexte difficiles (ce qui n'excuse rien, nous sommes d'accord), ne devons nous pas imposer une politique de tolérance double 0 face à notre classe politique? Classe politique qui rappelons le, en temps qu'élément principal du fonctionnement démocratique, et risque potentiel de dérive (comme partout où il y a du pouvoir) doit être fortement surveillé.