Suite à la publication par toc toque, du lien vers le texte d'Eva Joly au président de la république à propos du soutien de la démocratie en Tunisie, publié sur son blog, je me permet de copier le commentaire que j'y ai fait. Il ne s'agit même plus ici, d'un commentaire spécifique à l'actualité tunisienne mais bien d'une vraie réflexion sur l'engagement éthique de chacun de nous et notamment des sphères de pouvoir en occident.
Ce commentaire m'a été inspiré sinon dicté par plusieurs autres commentaires railleurs et désagréables qui viennent rabaisser ce qu'à pu écrire Mme Joly dans ce contexte et qui utilisaient à outrance la magnifique fausse barbe de l'utopisme pour essayer de décredibiliser la demande d'engagement démocratique formulée. C'est aussi évidemment la critique qui es toujours faite dans les cas où l'on souhaite justifier tout et n'importe quoi, même l'injustifiable. Vu l'acceptation et la systématisation de cet argumentaire lâche, je me suis permis de mettre mon grain de sel.
Ce commentaire m'a été inspiré sinon dicté par plusieurs autres commentaires railleurs et désagréables qui viennent rabaisser ce qu'à pu écrire Mme Joly dans ce contexte et qui utilisaient à outrance la magnifique fausse barbe de l'utopisme pour essayer de décredibiliser la demande d'engagement démocratique formulée. C'est aussi évidemment la critique qui es toujours faite dans les cas où l'on souhaite justifier tout et n'importe quoi, même l'injustifiable. Vu l'acceptation et la systématisation de cet argumentaire lâche, je me suis permis de mettre mon grain de sel.
http://evajoly.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/01/20/sur-la-tunisie-courrier-au-president-de-la-republique.htmlQu'il est malheureux de voir de nos jours des gens tellement formatés qu'ils en finissent par confondre des incitations pragmatique réalistes avec un combat idéaliste et idiot.
Qu'il est malheureux de voir que ces gens sont de plus, capable d'être mauvais envers des gens qui ne demandent pas l'impossible. Des gens qui en toute bonne conscience du fait que la perfection n'est pas de ce monde s'attachent tout de même à tenter de construire un monde plus éthique et droit dans les limites connues de la démocratie.
Qu'il est malheureux de voir rire au nez des gens qui ont bien compris que la démocratie n'était pas un système parfait mais un système plein de faille. Qui ont aussi compris que le seul moyen d'améliorer au possible ce fait est de s'engager dans un combat pour l'éthique et pour la transparence.
Cela me rappelle aussi étrangement le manque de réactivité voire même la tolérance de bien de mes compatriotes face à un certains nombre de collusions inévitables mais regrettables entre les différentes sphères de pouvoir de notre démocratie. Collusions qui existent aussi au niveau mondial et là est le sujet de cet article.
Si comme le notent certains, et c'est une réalité, les autres pays du monde sont des partenaires qu'il ne faut sans aucun doute pas renier entièrement, est-il vraiment utopiste d'espérer le soutien des populations en souffrance face à des tyrans qui ont fait de leur pays leur propre compte en banque et terrain de jeu. L'est ce encore lorsque ce sont bien nos gouvernements qui vont jusqu'à appuyer ces régimes?
Si la lutte contre l'islamisme et de manière plus générale, l'intégrisme religieux est bien une priorité pour chacun des gouvernements occidentaux, et il me paraît évident qu'elle doit l'être. Comment expliquer que notre engagement n'aille pas vers ces populations martyrisées afin d'empêcher qu'elle deviennent le terreau fertile de l'intégrisme? Comment expliquer que des gens croient et affirment encore que d'installer des tyrans détestés de leur population permet de lutter contre l'islamisme?
Que chacun réfléchisse bien avant de parler à tort et à travers et de donner des bons points "réalisme" ou des mauvais points "utopiste" alors même qu'il ne font que recracher un discours longuement prémaché à leur attention qui une chose est sure, n'a pour but que de permettre une certaine impunité dans des agissements et des positionnements peu louables.
Que chacun réfléchisse bien avant d'affirmer que le manque de transparence, le manque d'engagement éthique et humain est une nécessité pour nos démocratie. Gageons plutôt qu'il ne pourra jamais être complètement vaincu car justement, de manière réaliste, le fonctionnement de toute société humaine rend ce fait évident. Mais gageons surtout qu'un engagement fort à l'éthique et à la transparence ne peut par contre, pas nuire à l'évolution positive d'un monde qui permettra, non pas de rendre le monde entier heureux et riche, mais de limiter l'exploitation de l'homme par l'homme au profit des minorités de pouvoir.
Dans un monde ou chacun à ses responsabilités face au reste du monde et à la société humaine, peut-être devrions nous plus nous demander ce qui est, de manière réaliste, faisable pour améliorer la situation dans le cadre d'un monde qui restera inévitablement imparfait plutôt que d'agir et de réagir toujours dans son propre intérêt, première faiblesse de toute démocratie.
Oui des choses sont possibles, pourtant les possibilités qu'elles se réalisent s'amenuisent avec le nombre de personnes qui par manque d'engagement altruiste, préfèrent se baigner dans des discours d'auto-congratulation et de laisser-aller même face à des manques d'éthiques derrière lesquels se cachent toujours des intérêts qui ne sont pas ceux de la démocratie française mais bien ceux d'une nomenklatura qui bien qu'elle ne puisse pas être anéantie totalement, pourrait en effet avoir plus de compte à rendre aux citoyens de notre république. N'est ce pas là que se cache le vrai engagement démocratique, y compris dans nos pays?
Qu'on justifie plutôt en quoi l'engagement éthique, l'engagement pour une démocratie plus juste et contre l'exploitation de l'homme par l'homme, peut-être un mauvais engagement plutôt que d'utiliser sa cervelle et son temps à railler ceux qui ont décidé de s'engager sur cette voie. Qu'on en profite aussi pour l'expliquer au tunisiens, aux africains et plus généralement encore aux populations de ce que nous avons arrêté d'appeler le tiers-monde (ce qui fait encore les choux gras des mêmes personnes pour qui il est bien commode de parler de pays en voie de développement).
Cordialement
Kao, 22 ans, partisan du réalisme pragmatique